par Cindy Sissokho
traduit depuis l’anglais par Bérénice Kafui Schramm
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Les pratiques curatoriales noires sont des portails vers une autre réalité. C’est la proposition audacieuse de cet essai réflexif écrit par Cindy Sissokho par lequel elle met en lumière le potentiel de la curation pour générer des espaces libérateurs. #BlackVoicesMatter

Quels sont les nouveaux langages ou les non-langages issus de l’expérience Noire?
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Comment crée-t-on une architecture de présence spirituelle ?
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Qu’est-ce qui définit une pratique curatoriale issue de la (des) marge(s) ?
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Qu’est-ce que cela signifie, pour une femme Noire, de faire usage de la pratique du curatorial dans sa quête de libération, de réalisation de soi et d’un espace de réflexion politique sur le monde ?
Définir les mondes du curatorial
Détails d’une des peintures de Rachel Jones dans son exposition SMIIILLLLEEEE à Thaddaeus Ropac à Londres en 2022. Crédit photo: Cindy Sissokho
Je me qualifie de curateur-ice.
J’insiste sur l’utilisation du terme curateur-ice, et refuse celui de commissaire dans la langue française – un terme qui est intimement lié au rang le plus élevé de la police, c’est-à-dire à l’autorité de l’État, aux phénomènes historiques et actuels du racisme institutionnel et de la violence faite aux corps Noirs/racisés. Je me suis demandée comment une femme Noire pouvait s’associer à ce terme, au même titre que je cherchais à comprendre quelle était ma place au sein de la (des) pratique(s) du curatorial.
C’est ainsi que j’ai pris le parti de me dire curateur-ice, mais aussi productrice culturelle, écrivaine et parfois consultante en art. Mes activités relèvent de manière prédominante du développement artistique, du mentorat et des collaborations collectives telles que les jurys ou les évaluations de portfolios d’artistes. Je n’ai pas étudié ni investi dans l’institution éducative du curatorial. Mon entrée dans le monde du curatorial s’est faite sous la forme d’un outil pédagogique personnel et collectif qui est intimement et instinctivement lié au curatorial. Une méthodologie qui se façonne à travers une admiration profonde des pratiques artistiques et une envie de les partager et de diffuser généreusement les savoirs qui en découlent.
J’ai compris le pouvoir des pratiques artistiques et des architectures qui les abritent. Elles influent sur la culture lorsqu’elles sont mises en scène pour performer ce qui est politique, provenant d’espaces construits sur l’exclusion et les récits hégémoniques. La pratique du curatorial continue d’exclure une multiplicité de voix et de récits, elle refuse de prendre en compte une diversité épistémique, elle reproduit des stéréotypes qui façonnent des alliances néolibérales et fascistes en tant qu’esthétique de propagande. Des discussions sont en cours pour déconstruire les effets que le curatorial a produits dans le champ de la Culture et, par conséquent, dans le champ du Politique, ainsi que par rapport aux notions de Citoyenneté et d’État-nation.
J’aborde ces discussions avec un sens du devoir pour ce que les espaces créatifs et les dialogues ont à offrir lorsque l’on pense au curatorial en tant qu’outil pédagogique et politique. D’autres termes pour décrire cela pourraient être une pratique d’assemblage, de respiration, de connexion, de démantèlement, de contre-récit, d’improvisation et de construction à partir des nombreuses initiatives culturelles qui sont devenues possibles aujourd’hui.
J’admire le travail d’Okwui Enwezor (1963-2019) et de Bisi Silva (1962-2019) qui, avec tant d’autres figures passées et présentes, ont ouvert la voie à notre avenir. Je/nous vivons à travers elles-eux dans les archives orales, visuelles et écrites de leurs vies qui restent toujours présentes. C’est grâce à elles-eux que j’ai pris conscience des nombreuses possibilités de libération et d’expression personnelle et collective qui sont en jeu dans le monde de l’art contemporain et au-delà.
Ce court texte de réflexion a été rédigé avec l’intention de
– partager des mots
– un flux de conscience
– des énoncés de pensées
en vue d’archiver un texte autobiographique dans le cadre temporel 2022/2023. Ces mots représentent certaines des pensées actuelles et des observations personnelles au sein des pratiques curatoriales et de l’art contemporain, avec une attention particulière portée aux résonances transnationales qui se produisent au sein des initiatives locales et institutionnelles par/pour les Noir-e-s d’aujourd’hui. Il s’agit d’un exercice de cartographie personnelle ; une généalogie de pensées de ce qui est en cours.
Le curatorial et la politisation de la vie noire
Image de l’une des œuvres de Frida Orupabo dans l’exposition du Prix de la Fondation Deutsche Börse pour la photographie à la Photographer’s Gallery à Londres en avril 2023. Crédit photo: Cindy Sissokho
Mon parcours de curateur-ice Noire circulant entre espaces linguistiques et nationaux m’a amenée à appréhender les pratiques curatoriales (et artistiques) comme des méthodes pluridisciplinaires visant à dénoncer, critiquer et rendre visibles des questions d’actualité et constituant un moyen de renforcer la politisation de l’expérience Noire. Je me réfère au mot curatorial pour désigner la multiplicité des méthodologies, des outils et des pratiques réunis dans le but d’articuler de nouveaux récits, des points de réflexion dans une diversité de formats qui sont vécus et profondément ressentis par les individus et les entités collectives. L’expérience cathartique et affective de la proposition curatoriale physique, numérique et discursive alimente les imaginaires collectifs, assemble de nouvelles pensées, laisse un effet sur la psyché qui conduit au changement. L’artiste joue un rôle dans la transmission de nouvelles formulations de ce qu’est l’espoir et dans l’accessibilité aux concepts par le biais de l’esthétique.
Le curatorial est une forme et un mécanisme qui produit de manière ininterrompue de la connaissance qui subsiste au-delà de l’expérience du ou des destinataires de son contenu fixe et final. En tant que curateur-ices, nous devons nous demander quelles sont les essences que nous souhaitons transmettre aux visiteur-ses. Les pratiques curatoriales Noires sont essentielles pour construire des communautés de savoir singulières et une porte d’entrée vers des articulations incontrôlables, organiques et nouvelles de la création hors de l’environnement fixe dans lequel elle se trouve normalement. C’est un appel urgent à démanteler le statu quo et à façonner de nouveaux territoires de résistance et de joie lorsque l’on pratique le curatorial, que ce soit seul-e ou collectivement.
Une pratique curatoriale qui est une pratique radicale continue d’espérer un changement social et politique dans les modes de connectivité, une meilleure compréhension des urgences locales et internationales et l’action contre et en dehors du racisme institutionnel et de la discrimination dans lesquels le secteur s’inscrit. Je cultive les pratiques curatoriales qui ont la capacité de sortir du cadre du faire-exposer et qui ne sont pas seulement déterminées par les espaces conventionnels des galeries mais par une pluralité d’échanges et de formats. Le curatorial en tant que pratique Noire est une pratique (radicale) Noire lorsque la pleine agentivité créative est acquise en vue d’activer le changement au sein/en dehors des récits hégémoniques. Le curatorial devient un outil de résistance, d’interdépendance, de construction et de diffusion de dialogues politiques et d’articulation de récits imaginaires.
Lorsque je rêvais enfant de ce qu’était qu’être adulte, mon imagination ne m’avait pas transportée jusque dans les espaces d’art contemporain, tant ils étaient éloignés de la complexité de la vie quotidienne. Cependant, les arts sont devenus le portail qui m’a permis de bâtir de nouvelles réalités et un nouveau paysage émotionnel pour échapper à mon environnement familier. Le domaine artistique m’a été indirectement transmis par l’amour transgénérationnel de ma famille pour la musique et pour sa pratique : de la soul au R’N’B, du hip hop au jazz et des paysages électroniques au mbalax. Cette transmission sonore s’est traduite par l’expérimentation et l’approche que j’ai aujourd’hui des arts visuels, attirée par les connexions viscérales et rythmiques, et par un intérêt marqué pour les formes et les mouvements empruntant des langages sonores.
Cartographier le soi
Image de l’exposition d’archives du Blk Art Group dans l’exposition The Place is Here au Nottingham Contemporary à Nottingham 2017. Crédit photo : Andy Keate.
Dans ce contexte, les épistémologies antiracistes et anticoloniales étaient monnaie courante pour moi qui ai grandi à Montreuil, en Seine-Saint-Denis, dans la banlieue de Paris. Cependant, elles n’étaient pas valorisées, perçues ou comprises comme des systèmes de connaissance coincées telles qu’elles le sont dans une politique identitaire française obsédée par l’assimilation au modèle républicain (blanc). Je n’ai pas pris conscience à l’époque, ni n’avais les mots et les concepts théoriques pour comprendre que ma propre historicité et mon éducation étaient liées aux histoires bien plus vastes d’une longue tradition de résistance radicale Noire. De fait, le programme scolaire national en France manquait cruellement de références aux récits anticoloniaux et coloniaux. J’ai/nous avons grandi dans le mensonge, l’aveuglement et l’occultation des histoires de résistance. Mes années à l’université ont été le point de départ d’un cursus indépendant et autodidacte, parallèlement à mes études de communication et de médiation culturelle à Paris 8 à Saint-Denis.
Alors que le contexte continental français était marqué par un tabou de tout ce qui avait trait à la race, mon développement intellectuel critique autour de la politique de la race s’est principalement déroulé en Angleterre. J’y ai déménagé à l’âge de 21 ans et j’ai été exposée à des discours sur la politique de la race issus et inspirés par le Black Arts Movement des années 1980 et l’essor des Cultural Studies, qui étaient (et sont) tous deux florissants au Royaume-Uni, c’est-à-dire en dehors du contexte impérialiste des États-Unis. En outre, ces développements ont été essentiels pour façonner les écosystèmes artistiques et culturelles, où les artistes Noir-e-s ont ouvert la voie aux générations à venir – y compris la mienne aujourd’hui. Ces générations ont vu la production artistique devenir un outil militant de dénonciation de l’État-nation, elles se sont réappropriées certains espaces institutionnels et ont créé leurs propres espaces culturels – elles ont formulé ce qu’il était possible de faire en tant qu’artiste Noir-e pour manifester leur existence. Ces manifestations s’inscrivent dans une lignée de déclarations politiques et artistiques dont j’ai été témoin, que ce soit sur le plan littéraire ou physique : Thin Black Lines, organisée par l’artiste Lubaina Himid à la Tate Britain en 2011, le travail en cours du collectif Blk Art Group formé par les artistes Eddie Chambers, Dominic Dawes, Lubaina Himid, Claudette Johnson, Wenda Leslie, Ian Palmer, Keith Piper, Donald Rodney, Marlene Smith. Ces artistes ont également créé des plateformes et organisations d’archivage telles que Making Histories Visible, Black Cultural Archives, iniva et Autograph.
La production d’espaces et de discours par des voix racisées, par le biais d’écrits et de publications dans des revues d’art contemporain telles que Third Text, fondée par l’artiste et écrivain Rasheed Araeen, constitue un autre terrain de savoir important. La revue en question documentait les changements dans les pratiques et la culture artistiques à travers les époques, ce qu’elle fait toujours aujourd’hui. Ces références sont un résumé de ce qui m’a nourrie et ouverte en termes de nouvelles conceptions, et plus tard, d’arènes de production. Ces références m’ont fait prendre conscience du manque de liens que j’avais et que je pouvais trouver dans le contexte français. Elles continuent d’inspirer des générations de créateurs-rices (Noir-e-s).
Performance institutionnelle
Image de la série Museums dans l’exposition The Evidence of Things Not Seen de Carrie Mae Weems au Württembergischer Kunstverein à Stuttgart en 2022. Crédit photo: Cindy Sissokho
Au cours des dernières années, un tournant décolonial a secoué l’ensemble du monde de l’art contemporain. Mon utilisation du terme “tournant décolonial” fait ici écho au philosophe portoricain Nelson Maldonado-Torres qui a utilisé ce terme pour décrire la vague d’initiatives et de pratiques qui ont été articulées autour de la notion de diversité épistémique, de décolonialité au sein des institutions et de la vie politique. Depuis la position que j’occupe dans le monde de l’art, je dirais que le tournant décolonial peut également faire référence aux manifestations antiracistes mondiales de l’été 2020 et au réveil problématique des individus et des institutions affichant des carrés noirs sur les réseaux sociaux, des déclarations antiracistes comme geste démontrant l’intérêt et de l’attention du monde de l’art (et au-delà) pour la vie des Noir-e-s.
S’étant initiée au travers des luttes des sujets opprimés et racisés, la décolonialité s’est faite marchandise et institution, elle est devenue le statu quo au sein de la vie institutionnelle, débouchant sur la visibilité des gestes performatifs et l’affaiblissement des agentivités politiques au sein du militantisme libéral. Le monde de l’art contemporain a adopté une posture politique libérale depuis laquelle les réflexions sur la réalité deviennent un bruit de fond dont il faut s’inspirer, à l’avantage et selon les règles dudit monde de l’art contemporain, c’est-à-dire selon des règles qui correspondent aux agendas des bailleurs de fonds et privilégient la production de tendances liées aux marchés de l’art.
Les vagues successives que constituent les agendas “diversité” ou “diversité et inclusion” (DEI) reposant sur les flux de financement publics ont fortement influé sur la manière dont la représentation des Noir-e-s et des personnes racisées doit être dépeinte, discutée et appréhendée au sein des institutions et plus largement dans le secteur des arts et de la culture par le biais d’expositions, de projets, de symposiums. Les vagues de DEI ont eu un impact sur la visibilité des artistes racisé-e-s, mais leur intervention a trop souvent eu lieu dans des espaces de contradiction. Je fais ici référence aux institutions qui ont historiquement refusé, négligé ou exclu la visibilité et les récits des professionnel-le-s racisé-e-s dans leur programmation, mais qui ont plus récemment, et de manière quelque peu captieuse, évolué vers l’imposition d’une conception libérale de la représentation dans ces espaces. Les espaces de contradiction signifient que les pratiques et les gestes d’engagement ne l’ont pas été de manière durable.
Je crois que la responsabilité des arts est de répondre spontanément aux événements actuels, selon sa fonction historique qui est celle de véhiculer le politique à travers l’esthétique, aussi longtemps que celui-ci est véritablement intégré à celle-là, et pas seulement dans le but de satisfaire les intérêts des bailleurs de fonds. Malheureusement, le marché de l’art a principalement suivi la tradition et les tendances institutionnelles d’exposition et de vente de pratiques artistiques étroitement liées à ce qui et à celle-celui qui génère du profit.
La décolonialité dans le contexte français, retour à la maison
Image prise dans l’espace de lecture de Transplantation (créé par Amandine Nana)dans le cadre de l’exposition Diaspora At Home au KADIST à Paris en 2022. Crédit photo: Cindy Sissokho
Le contexte français a vu naître une résurgence d’écrits et de pratiques artistiques au caractère radical. Ces derniers m’ont permis de créer des liens supplémentaires et d’identifier plus avant les spécificités des voix racisées s’exprimant depuis le sol français, et ainsi de puiser dans d’autres expériences intraduisibles de ce qu’est le pays d’origine. Ces productions essentielles de savoir ont donné lieu à une renaissance des discours critiques contemporains qui sont venus bouleverser la compréhension universaliste blanche de l’identité et mettre en lumière les angles morts des institutions culturelles. Par exemple, les travaux de l’universitaire Maboula Soumahoro, de l’universitaire Mame-Fatou Niang, de l’écrivaine Fatima Daas et de l’écrivaine et universitaire Kaoutar Harchi, ainsi qu’une prise de position critique spécifique, à travers les mots, et au sein des arts, de la culture et de l’identité. J’admire également l’éminent travail de la curatrice et écrivaine Amandine Nana, l’élaboration et combat actuels qu’elle mène pour son projet de bibliothèque-galerie Transplantation, et qui trouve des points de survie par le biais de collaborations malgré la pénurie d’espaces et de fonds.
Le travail de ces penseur-euse-s, curateur-rice-s et écrivain-e-s radicaux continue de résonner par-delà les hostilités des mondes hégémoniques et de rendre visible des expériences marginalisées. En effet, la France ne fait pas la place à, ni n’autorise la création d’espaces physiques Noirs. Malgré tout l’élan du paysage français, les efforts en vue de construire des espaces de débat collectif et d’émancipation à partir de voix racisées ne sont pas viables en raison des coupes budgétaires du gouvernement. Par conséquent, les quelques espaces existants subissent une asphyxie lente – ils ne sont plus en mesure de respirer et de survivre. Les agendas des bailleurs de fonds décident comment, quoi et qui reste visible.
En dehors du Royaume-Uni et de la France, je cherche et continue à être nourrie par les épistémologies transformatrices en provenance des Suds, je continue à (re)tourner le regard vers d’autres horizons de raisons. Que signifie travailler dans un espace où être Noir-e est un statu quo ? et où la visibilité des corps racisés ne fonctionne pas comme étalon de mesure de la “diversité et du caractère alternatif” d’un projet?
Faire de la politique (curatoriale) : quand la langue maternelle n’est plus la mienne
Image de détails d’une sculpture de Julien Creuzet dans l’exposition Les Possédés de Pigalle ou La Tragédie du Roi Christophe à High Art à Paris en février 2023. Crédit photo: Cindy Sissokho
Le langage a évolué au cours de l’histoire, et sa construction et usages par couche ont soit opprimé, soit libéré. L’évolution et/ou l’instrumentalisation continues de la langue dans la pratique curatoriale signifie la réappropriation de concepts comme anticolonial, décolonial ou intersectionnel, et a signifié une réévaluation linguistique constante en vue de distinguer ou de s’associer, définitivement ou à certaines occasions spécifiques, à certaines pratiques lors de la création d’espace(s) Noir(s). Dans mon cas, la langue française continue de condamner l’expression identitaire au néant de l’inexistant hormis le recours à la lecture d’expériences de vie écrites par d’autres, comme mentionné dans la réflexion plus haut. D’une certaine manière, la langue anglaise m’a permis d’élargir les termes, le vocabulaire et les concepts fabriqués en lien avec la vie des Noir-e-s. Cependant, c’est à travers le langage visuel de la création artistique que j’ai pu bénéficier d’autres facettes de résonance cathartique, qui faisaient écho à d’autres expériences. Les pratiques artistiques articulent les mots qui n’étaient plus disponibles à des expériences inconnues. Les pratiques curatoriales créent l’espace dans lequel ce vocabulaire visuel et sensoriel a pris vie et continue de le faire.
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Aujourd’hui, je cherche et tente une réponse à propos de ce qui reste à venir,
à construire pour continuer à créer
et imaginer d’autres lieux,
espaces
et langages à travers une pratique curatoriale qui soit libératrice, résistant à l’hégémonie,
dès lors démanteler
et construire à nouveau.
Lectures parallèles
Fatima Daas, La petite dernière. Noir Sur Blanc, 2020.
Kaoutar Harchi, Je n’ai qu’une langue et ce n’est pas la mienne. Des écrivains à l’épreuve. Fayard (coll. Pauvert), 2016.
Kaoutar Harchi, Comme Nous Existons. Actes Sud, 2021.
Gaye Theresa Johnson, Alex Lubin, Futures of Black Radicalism. Verso, 2017.
Olivier Marboeuf, Suite Décoloniales: S’enfuir de la Plantation. Éditions du Commun, 2022.
Katherine McKittrick, Demonic Grounds: Black Women and the Cartographies of Struggle. Minnesota Press, 2006.
Maboula Soumahoro, Black is the Journey, Africana the Name. Polity, September 2021.
Tina C. Campt, A Black Gaze: Artists Changing How We See. MIT Press, 2021.
Tina C. Campt, Listening to Images, Duke University Press, 2017.
Saidiya Hartman, Wayward Lives, Beautiful Experiments: Intimate Histories of Social Upheaval, W. W. Norton & Company, 2019.
Robert Farris Thompson, Flash of the Spirit: African and Afro-American Art and Philosophy, 1984.
Souleymane Bachir Diagne, L’Encre des Savants: Réflexion sur la philosophie africaine, 2013.
Cheikh Anta Diop, Antériorité des civilisations nègres: mythe ou vérité historique, 1967.
Cheikh Anta Diop, L’Afrique noire précoloniale : Etude comparée des systèmes politiques et sociaux de l’Europe et de l’Afrique Noire, de l’Antiquité à la formation des Etats modernes, 1988.
Leda Martins, lecture performance Performances of Spiral Time, 2003.
Paul Gilroy, The Black Atlantic: The Modernity and Double Consciousness, 1995.
Homi K. Bhabha, Les lieux de la culture : une théorie postcoloniale, 2019.
Shades of Black: Assembling Black Arts in 1980s Britain by David A. Bailey et al, 2005.
et bien d’autres.
